En Belgique, un
projet de loi est deposé par la majorite gouvernementale afin de
legaliser la detention, l'usage et la consommation du canabis et de
ses dérivés
cette page est un aperçu clinique et
criminalistique du canabis, destinee à des adultes majeurs et
responsables. Elle n'est en aucun cas une apologie du produit et une
incitation à la consommation
Dérivé
du Cannabis
PRODUIT : Cannabis
CLASSIFICATION : Perturbateur
Botanique
Les
botanistes classent de façons différentes le chanvre (cannabis) en
fonction de leur lieu de culture, de leur teneur en delta 9 et en
tenant compte de particularités variées. Cette diversité de
classification a permis a certains prévenus de trafic, d'être
relaxés grâce à une habile défense.
Il
existe deux types de chanvre:
LE CHANVRE DE TYPE FIBRE :
(appelé chanvre commun car il
est une plante originaire d'Asie, annuelle et herbacée) dont la
culture permet d'obtenir la matière première pour faire des
cordages.
Cette
plante est cultivée en France depuis des siècles et le demeure sous
le contrôle du ministère de l'agriculture.
LE CHANVRE TYPE
DROGUE :
cultivé
pour ses propriétés enivrantes de ses sommités fleuries; cette
culture est illicite.
Les
variétés dans chaque type sont nombreuses mais des études ont
démontré que 71,9 % des échantillons de 114 d'entre elles étaient
productrices de drogue.
Ainsi,
en dehors de l'utilisation scientifique peu développée en France,
l'emploi du cannabis autre que le type fibre, relève exclusivement
du trafic illicite des stupéfiants.
Cependant,
la détermination du produit s'impose pour s'assurer que sa
détention soit répréhensible.
La
teneur en THC (tétrahydrocannabinol) des différentes variétés
d'herbe de cannabis peut varier de 9 % aux USA à 4 % dans des pays
comme l'Afrique, l'Extrême Orient ou l'Amérique centrale. De
récentes saisies d'herbe venant de la Colombie font état d'une
teneur de 8 % en THC. Elle a été surnommée la "gold".
Pays producteurs :
De
nombreux pays produisent le cannabis. Parmi les principaux,
l'Amérique du sud et centrale, le Liban, La Colombie, les USA
(Californie), l'Afrique etc....
Description :
Le
pied de cannabis est assez fin, les fleurs et les feuilles
apparaissent au sommet de la plante grêle. La tige droite de 1,50
mètre environ de haut est creuse et cannelée. Sa feuille est très
caractéristique, elle est palmitiséquée et formée de 3 à 11
segments inégaux situés à l'extrémité d'un long pétiole.
Le
cannabis est classé de la façon suivante :
Embranchement
: Phanérogames
Sous-embranchement
: Angiospermes
Classe
: Dicotylédones
Ordre
: Urticales-Urticacés ou urticinés
Famille
: Cannabinacées
Genre
: cannabis
Espèce
: Sativa L.
Variétés
: Très nombreuses : indica, ruderalis, etc.
Dans
la description de la plante de cannabis, une différence existait
autrefois entre la MONOïQUE (se dit d'une plante qui porte à la
fois des fleurs mâles et femelles sur le même pied) et DIOïQUE (se
dit des plantes ayant des fleurs mâles et femelles sur des pieds
différents) en raison de leur différence en teneur de
tétrahydrocannabinol (THC). Bien que la plante mâle soit moins
active, la convention unique sur les stupéfiants a tenu à la faire
rentrer dans la définition afin de faciliter la tâche des agents
chargés de la répression.
Culture :
La
culture du cannabis demande un climat chaud et humide. Les semailles
ont lieu en avril ou mai et la récolte en septembre. La croissance
de la plante est lente jusqu'à 12 cm environ puis elle accélère et
le cannabis peut atteindre 2 mètres en 3 mois.
Historique, usage
Le
cannabis est connu des peuples du Nord Est asiatique depuis plus de
4000 ans . On a retrouvé des poteries sur lesquelles étaient peints
des pieds de cannabis dans le Honan et datant de 4200 ans (voir page
27 de Pharmacodépendance) HERODOTE (484 :425 av. JC) mentionne son
utilisation par les Scythes 5 siècles avant notre ère.
Cette
plante est prescrite comme sédatif des douleurs rhumatismales et de
la goutte dans la pharmacopée de l'empereur chinois Shen Nung vers
2737 avant notre ère. C'est également un peu avant notre ère que
les pouvoirs enivrants et hallucinogènes de cette herbe sacrée en
Inde sont utilisés par les religieux désireux d'atteindre l'union
avec les divinités au cours de rites et de cérémonies. Plus prés
de nous, la secte des Haschischins de HASSAN IBN SABBAH secte chiite,
demeure célèbre en 1090 à travers les écrits de MARCO POLO ; elle
utilisait la terreur comme arme politique ; ce "vieil homme de
la montagne" faisait exécuter ses victimes par l'intermédiaire
de tueurs fanatisés qui, psychologiquement préparés à des visions
orgiaques, étaient drogués au haschisch avant d'accomplir leur
forfait. Il s'empara ainsi de la forteresse d'ALAMUT, près de
QAZWIN, en PERSE . De là il dirigea de très nombreuses razzias
jusqu'en 1124, année de sa mort .
Transformation chimique
Le
cannabis ne subit aucune transformation chimique.
Présentation :
Le
cannabis est commercialisé sous forme d'herbe, de résine ou
d'huile.
HERBE :
Utilisation importante à l'époque des beatnik mais pratiquement
remplacée par la résine.
RESINE : En
France, on trouve principalement les produits suivants :
MAROCAIN (kaki verdâtre) de 8 à 12 % de THC
LIBANAIS (brun terre) de 11 à 20 % de THC
AFGHAN (noir) de 25 à 30 % de THC
HUILE : Pâte liquide vert foncé voire noire obtenue en mélangeant
résine avec solvant ou alcool et qui peut contenir de 60 à 80 % de
THC.
C'est
sous forme de résine que le cannabis est le plus consommé en
Europe.
Prix
: (approximatifs) en francs
français.
Feuilles
(herbe) = 0,1 à 4 % THC = 10 à 20 F le gr
Résine
(chit) = 8 à 30 % THC = 20 à 40 F le gr
Huile
= 60 à 80 % THC = 100 F le gramme.
Dérivés
: Aucun dérivé connu.
Coupages (pureté)
Le
cannabis est fréquemment coupé à l'aide de henné ou de pollen. Il
peut l'être éventuellement avec d'autres produits, comme des
médicaments (1 cas dans l'est de la France).
Le
Cannabis destiné à l'exportation dans certains pays producteurs est
mélangé avec de la terre ou des excréments de chameau.
DU MELANGE A LA CONFECTION DES BARRETTES
Le
haschich est pratiquement toujours mélangé avec du pollen local ou
du henné par les vendeurs (dealers). En effet, ceux-ci transforment
les "savonnettes" ou "camemberts" en plaquettes
de 100 grammes environ, prêtes à être découpées pour en faire
des barrettes par les rabatteurs.
Modes d'usage
Le
chit se fume pratiquement toujours. Rarement et plus souvent pour
"essayer", il s'ingère.
LES
CIGARETTES : Le joint.
Se
faire un joint, c'est se faire une cigarette avec du tabac et du
chit. Deux feuilles à cigarettes sont collées en longueur et une
troisième en largeur pour recevoir le "filtre" qui sera
constitué d'un morceau de carton roulé. Le chit est chauffé à la
flamme puis effrité pour être mélangé à du tabac. Le tout est
roulé dans les feuilles dont le bout est tortillé pour empêcher
une perte du mélange. Avec une barrette, on peut faire 3 à 5
joints.
LES
PIPES :
Il
existe une très grande variété de pipes traditionnelles et à eau.
Pour ce qui concerne les pipes à eau, (narghilé) elles sont faciles
à trouver dans le commerce. La méthode la plus artisanale employée
consiste à remplir une bouteille en plastique d'eau minérale
jusqu'à moitié, de percer un tour au dessus du niveau de l'eau pour
introduire un porte cigarette dont une extrémité trempe dans l'eau
tandis que l'autre, à l'extérieur, comporte le joint. Il suffit
ensuite d'aspirer par le goulot de la bouteille. A l'issue de la
consommation tout se jette à la poubelle pour éliminer toute trace
compromettante en cas de perquisition.
LE
SHU-BANG :
Artisanalement
confectionné avec un tube en carton troué à une extrémité où un
foyer est réalisé avec du papier aluminium. Il permet une
utilisation peu coûteuse, dont offre la possibilité de faire
disparaître le matériel utilisé pour éliminer toute trace de
compromission. L'intérêt du shu-bang est de pouvoir régler la
quantité de fumée à inhaler d'un coup pour augmenter la
pénétration dans les poumons et ainsi, varier les effets du
cannabis. Les tubes en carton peuvent être de grosseurs
différentes, comme le foyer qui est confectionné par rapport à ce
que recherche l'usager.
LES
PIPES : (traditionnelles ou sypsies)
N'importe
quelle pipe ou sypsie peut être utilisé.
La
recherche d'un modèle spécifique ou artisanal permet simplement de
se particulariser au cours des consommations collectives
A
noter que des toxicomanes novices utilisent des sypsies gadget
(copies) en alliage léger, voire en aluminium, que l'on trouve dans
toutes les boutiques orientales, bazars, soho etc... Le danger que
présentent ces modèles lorsqu'on les utilise pour fumer, est que
des particules de métal ou d'alliage cancérigènes sont inhalées.
LE
SHILUM :
C'est
une pipe traditionnelle orientale utilisée pour fumer le cannabis.
L'INGESTION
:
Le
cannabis est rarement ingéré. La plupart du temps, certains
toxicomanes procèdent de cette manière par "découverte"
ou par goût. Les méthodes sont également nombreuses et variées
(gâteaux, crêpes, ragoût etc...) Parmi les plus courantes, on
trouve le yaourt qui est mélangé avec de l'huile de cannabis ou
avec de la résine préalablement chauffée dans une cuillère
remplie d'huile, et l'infusion faite avec de l'eau, ou parfois même
du café.
Une méthode mixte consiste à fumer un joint à travers une pomme
qui aura été percée de nombreux petits trous et de la manger
ensuite. Les effets sont doubles : la fumée inhalée à le goût de
la pomme et cette dernière, ingérée, à le goût du cannabis.
Effets
(montée, descente, durée, tolérance,
dépendance, surdose)
Chez
un sujet à personnalité structurée, les effets d'un usage A
FAIBLES DOSES restent circonscrits et les risques sont peu marqués
tant sur le plan physique que psychique . Il n'en va pas de même
chez certains sujets à personnalité fragile ou immature : on peut
voir survenir des accidents psychiatriques parfois suffisamment
graves pour imposer une hospitalisation. Le danger vient de ce que le
THC tend à s'accumuler dans le cerveau, les glandes sexuelles et les
autres tissus du corps Troubles de la vigilance (accidents du
travail, de la route etc...). Levée des inhibitions ( frontière de
la morale ) passage à l'interdit suivant la personnalité du sujet (
simple rigolade ou viol , panique meurtrière ...)
EFFETS D'APRES DES TOXICOMANES :
De
nombreux facteurs interviennent dans les effets que produit le
cannabis. Les toxicomanes les ressentent en 2 grandes périodes : la
montée et la descente.(synthèses de nombreux toxicos)
LA MONTEE :
C'est
une sensation qui se produit dès que l'on commence à fumer. C'est
une première phase qui se caractérise par une certaine bien-être.
C'est le moment ou l'on se sent le mieux, ou l'esprit est libre, mais
la concentration est très difficile. En ce qui concerne le physique,
les yeux sont injectés de sang et les paupières deviennent lourdes.
Selon les individus, les uns peuvent ressentir une très grande soif
ou une très grande faim. D'autres ont de véritables envies de
femmes enceintes.
Mais
c'est surtout dans cette période que l'on est le plus enclin à
l'euphorie, voire à l'hilarité. Cet état d'euphorie se remarque
surtout lorsque l'on fume depuis peu de temps. Il peut arriver que
dans la montée de véritables crises de fou rire se déclenchent et
ceci pour n'importe quel motif.
Lors
des premières prises de chit, le novice est littéralement
"défoncé", "dans le jazz".
LES EFFETS DEFINIS PAR DES MEDECINS SPECIALISES :
Le
cannabis entraîne une modification des perceptions avec immersion
dans l'expérience immédiate, allongement du temps vécu,
embellissement des sensations auditives, et à forte dose
transformation des perceptions visuelles et corporelles.
La
plupart du temps, ces changements esthétiques sont assortis d'un
état d'euphorie suivi d'une sédation qui débouche sur un sommeil
de bonne qualité. Selon les sujets, il favorise la relation aux
autres ou majore une attitude d'introversion.
Véritable
anxiolytique, il induit néanmoins chez certains, de par le sentiment
d'étrangeté de l'expérience, des états d'angoisse transitoires
avec somatisations cardio-vasculaires possibles.
Sa
toxicité organique, dans l'état actuel de la science est
considérée comme bénigne. Au niveau psychologique, il ne peut
être considéré comme induisant, en soi, l'escalade aux autres
drogues.
Son
emploi permet à certains sujets, par la sédation de l'angoisse et
la facilitation de la relation aux autres, un étayage transitoire de
leur personnalité. Chez d'autres, par contre, son usage exacerbe le
repli et la mise à distance de la réalité, enrayant la
possibilité d'une évolution positive.
Mentionnons
que des recherches sont pratiquées, pour synthétiser, à partir du
tétrahydrocannabinol (molécule active du cannabis) des médicaments
à visée hypnotique et cardio-vasculaire.
Les
effets néfastes du cannabis apparaissent après de longues années
de consommation. Le THC atteint particulièrement les tissus
conjonctifs, les poumons, les organes sexuels et les neurones. (ADN,
OVULES ET SPERMATOZOIDES).
Dépendance :
Dépendance
psychologique semble reconnue.
Dépendance
physique contestée.
Les
effets produits par le cannabis sont directement liés à la
personnalité du sujet, au contexte de la prise, à la quantité
absorbée et à la qualité du produit.
Tolérance :
Sujet
controversé - Tolérance possible si consommation massive de
cannabis - pas prouvé semble-t'il - à vérifier.
Détection :
Dans
l'urine jusqu'à un mois après usage (réf. Professeur BOURDON).
Dans
le sang - Les viscères de cadavre.
Huile
de Cannabis : 60 % environ de THC.
L'huile
de cannabis s'obtient par pressage des sommités florifères de la
plante de cannabis lors des récoltes.
Une
deuxième méthode consiste à mélanger la résine de cannabis avec
de l'alcool à 90 degrés
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